Sénégal: « Le parricide », « Nouvelles fantastiques sénégalaises » et « Adina, mon amour », Bathie Ngoye Thiam présente et dédicace ses ouvrages au public.
Les trois ouvrages de l'écrivain sénégalais, Bathie Ngoye Thiam, ont été présentés et dédicacés le samedi dernier à Dakar. Moment fort attendu par l'auteur, la cérémonie s'est déroulée en présence de Saib Sarr Samb de la Direction du livre et de la lecture, représentant du ministre de la Culture. L'ancien ministre délégué chargé des questions pédagogiques, Ibrahima Fall, l'un de ceux qui ont formé l'auteur, et de nombreuses personnalités de la société civile, des médias et d'anonymes ont assisté à la cérémonie.
La cérémonie a permis au public de se familiariser avec celui qui signe régulièrement des contributions dans la presse sénégalaise. Elle a constitué une opportunité pour l'écrivain de revenir sur ses ouvrages. Les deux premiers, " Le Parricide " et " Nouvelles fantastiques sénégalaises " (publiés en 2005 à l'Harmattan) évoquent des histoires sénégalo-sénégalaises. " Le Parricide " revient sur le complexe nourri par un père, au service de l'ancien colon, au lendemain des Indépendances. Ce père indigné n'échappera pas au courroux du fils élevé par sa grand-mère dans la vertu, le courage... autant de valeurs qu'il ne décelait pas chez ce père. A la lumière de l'actualité, " Le Parricide " est une invite à revisiter les rapports heurtés, mais surtout biaisés du fait de la souffrance de ce complexe d'infériorité chez nombre d'Africains.
Les " Nouvelles fantastiques sénégalaises " constituent une compilation de contes et légendes comme en raconte la tradition orale dans les veillées nocturnes devenues inexistantes. Ainsi, le mérite de l'auteur est d'avoir non seulement réussi à les compiler, mais surtout à remettre sur le tapis la problématique de l'existence des djins et autres esprits. Cet univers invisible mais présent dans le quotidien des Africains serait-il une réalité de l'imaginaire ? Ou serait-il une donnée incontournable sans laquelle l'équilibre de la nature s'en serait troublé ? Autant d'interrogations qui suscitent, chez l'auteur, la nécessité d'explorer cet " invisible " pour le valoriser le cas échéant.
Le troisième ouvrage traite, avec en toile de fond, une tragi-comédie qui illustre la complexité des relations amoureuses. " Adina, mon amour " suivi Du" Le prince artiste " a été également publié à l'Harmattan en 2006.
Bac international en poche (1980) après une fréquentation du collège du Monde uni (Grande-Bretagne), Bathie Ngoye Thaim est diplômé de l'Ecole supérieure d'architecture de Paris. L'architecte n'a que peu exercé et a laissé entendre qu'on " parle plus d'argent que de création " dans cette discipline. C'est cette passion pour l'art et les lettres qui l'amène à tourner le dos vu que l' " architecture ne permet pas une totale expression artistique ". Peinture, théâtre, écriture, contes sont désormais au quotidien de M. Rotterdam (Pays-Bas).
L'auteur est revenu sur le problème de l'édition au Sénégal. Pour lui, des difficultés réelles surgissent quand il s'agit de " se faire publier ici ", alors qu'il avait voulu être publié et lu dans son propre pays ".
M. Samb a loué les talents de l'auteur qui est un " digne ambassadeur du Sénégal et il contribue à la renommée de notre pays. C'est un passeur d'idées, de savoirs. La littérature détermine le niveau de souveraineté d'un pays ". Sur les problèmes spécifiques liés à l'édition, le représentant du ministre a rappelé l'oralité de nos sociétés qui ont un " mode de vie communautaire et où le pouvoir d'achat n'est pas très élevé ". Il a surtout mis l'accent sur la nécessité de faire acquérir l'habitude de lire dans le système éducatif, dans la " première classe qu'est la famille ".
" Ce problème interpelle toutes les composantes de la société. Le livre reste un intra et un extra du système éducatif. Il faut aussi rappeler que nos maisons d'éditions sont toutes récentes et n'ont pas de statut juridique d'où la nécessité de leur donner le marché des livres scolaires ".
Louant les efforts de l'Etat, M. Samb s'est félicité que l'enveloppe de 60 millions destinée à l'édition ait été portée par le chef de l'Etat à 500 millions. Pour lui, les 60 millions ne permettaient d'éditer que 30 livres alors que, chaque année, 120 manuscrits sont déposés auprès des services compétents.
Ibrahima Khaliloullah Ndiaye
Sénégal: « Le parricide », « Nouvelles fantastiques sénégalaises » et « Adina, mon amour », Bathie Ngoye Thiam présente et dédicace ses ouvrages au public.
Les trois ouvrages de l'écrivain sénégalais, Bathie Ngoye Thiam, ont été présentés et dédicacés le samedi dernier à Dakar. Moment fort attendu par l'auteur, la cérémonie s'est déroulée en présence de Saib Sarr Samb de la Direction du livre et de la lecture, représentant du ministre de la Culture. L'ancien ministre délégué chargé des questions pédagogiques, Ibrahima Fall, l'un de ceux qui ont formé l'auteur, et de nombreuses personnalités de la société civile, des médias et d'anonymes ont assisté à la cérémonie.
La cérémonie a permis au public de se familiariser avec celui qui signe régulièrement des contributions dans la presse sénégalaise. Elle a constitué une opportunité pour l'écrivain de revenir sur ses ouvrages. Les deux premiers, " Le Parricide " et " Nouvelles fantastiques sénégalaises " (publiés en 2005 à l'Harmattan) évoquent des histoires sénégalo-sénégalaises. " Le Parricide " revient sur le complexe nourri par un père, au service de l'ancien colon, au lendemain des Indépendances. Ce père indigné n'échappera pas au courroux du fils élevé par sa grand-mère dans la vertu, le courage... autant de valeurs qu'il ne décelait pas chez ce père. A la lumière de l'actualité, " Le Parricide " est une invite à revisiter les rapports heurtés, mais surtout biaisés du fait de la souffrance de ce complexe d'infériorité chez nombre d'Africains.
Les " Nouvelles fantastiques sénégalaises " constituent une compilation de contes et légendes comme en raconte la tradition orale dans les veillées nocturnes devenues inexistantes. Ainsi, le mérite de l'auteur est d'avoir non seulement réussi à les compiler, mais surtout à remettre sur le tapis la problématique de l'existence des djins et autres esprits. Cet univers invisible mais présent dans le quotidien des Africains serait-il une réalité de l'imaginaire ? Ou serait-il une donnée incontournable sans laquelle l'équilibre de la nature s'en serait troublé ? Autant d'interrogations qui suscitent, chez l'auteur, la nécessité d'explorer cet " invisible " pour le valoriser le cas échéant.
Le troisième ouvrage traite, avec en toile de fond, une tragi-comédie qui illustre la complexité des relations amoureuses. " Adina, mon amour " suivi Du" Le prince artiste " a été également publié à l'Harmattan en 2006.
Bac international en poche (1980) après une fréquentation du collège du Monde uni (Grande-Bretagne), Bathie Ngoye Thaim est diplômé de l'Ecole supérieure d'architecture de Paris. L'architecte n'a que peu exercé et a laissé entendre qu'on " parle plus d'argent que de création " dans cette discipline. C'est cette passion pour l'art et les lettres qui l'amène à tourner le dos vu que l' " architecture ne permet pas une totale expression artistique ". Peinture, théâtre, écriture, contes sont désormais au quotidien de M. Rotterdam (Pays-Bas).
L'auteur est revenu sur le problème de l'édition au Sénégal. Pour lui, des difficultés réelles surgissent quand il s'agit de " se faire publier ici ", alors qu'il avait voulu être publié et lu dans son propre pays ".
M. Samb a loué les talents de l'auteur qui est un " digne ambassadeur du Sénégal et il contribue à la renommée de notre pays. C'est un passeur d'idées, de savoirs. La littérature détermine le niveau de souveraineté d'un pays ". Sur les problèmes spécifiques liés à l'édition, le représentant du ministre a rappelé l'oralité de nos sociétés qui ont un " mode de vie communautaire et où le pouvoir d'achat n'est pas très élevé ". Il a surtout mis l'accent sur la nécessité de faire acquérir l'habitude de lire dans le système éducatif, dans la " première classe qu'est la famille ".
" Ce problème interpelle toutes les composantes de la société. Le livre reste un intra et un extra du système éducatif. Il faut aussi rappeler que nos maisons d'éditions sont toutes récentes et n'ont pas de statut juridique d'où la nécessité de leur donner le marché des livres scolaires ".
Louant les efforts de l'Etat, M. Samb s'est félicité que l'enveloppe de 60 millions destinée à l'édition ait été portée par le chef de l'Etat à 500 millions. Pour lui, les 60 millions ne permettaient d'éditer que 30 livres alors que, chaque année, 120 manuscrits sont déposés auprès des services compétents.
Ibrahima Khaliloullah Ndiaye